vendredi 21 octobre 2011

Mal de crâne à Kathmandu

Je me suis levé relativement tard aujourd'hui avec un mal de crâne de tous les dieux. Je ne sais pas si ça vient de mes lunettes, j'en ai pas le sentiment mais bon. Donc après avoir tenté d'aller visiter le Palais Royal à durbar Square, considérant la pluie naissante, mon mal de tête de plus en plus fort et la conjoncture géopolitique actuelle, j'ai pris un taxi pour revenir dans mes quartiers.
Le taxi était très sympa, on a pas mal discuté sur la route. Il me disait que son métier lui rapportait pas mal mais qu'il était trop souvent dépendant de la circulation anarchique du Népal. Selon lui ce sont les motos qui bloquent tout le trafic, c'est vrai qu'il y'en a un tas dans la ville qui se faufilent n'importe comment.

J'ai dormi toute la journée, espérant faire passer mon mal. Je suis arrivé exténué, ça a pas été difficile de tomber dans les bras de Morphée. Je pense que j'ai surtout payé le prix de l'accumulation de mes 20 jours de voyage, un rythme de vie moyen et une alimentation bordélique. Je me suis réveillé avec un mal de tête toujours aussi présent mais plus supportable.

Je suis donc allé me trouver une pharmacie et quelques cachets d'aspirine. A savoir que les pharmacies ne ressemblent pas tellement à des pharmacies mais à des épiceries. Les cachets sont pas très dosés, 75g par comprimés, les 14 m'ont couté 10 roupies. J'ai mangé et me suis rentré aussitôt, la journée aura été des plus vierges.

Demain je pars pour l'aéroport, j'essaierai de faire un dernier tour à Thamel si ça va mieux. Mon avion est prévu à 16h35 à l'aéroport de Kathmandu, étant donné que le trafic peut-être très bloqué (arrivée d'un festival imminente) je partirai à 12h pile de l'hôtel pour le check-out.

En parlant de l'hôtel il était pas trop mauvais mais un peu cher. Mais au moins il est situé dans un endroit tranquille et il est bien équipé. Ils m'ont refilé un savon qui m'a laissé un peu perplexe...

Je savais pas trop si je devais l'utiliser vu la tronche que tire la nana sur la boite. A votre avis, elle se fait attaquer par un PH acide ou basique ?

La suite, à priori à l'aeroport de Doha... ! Donc après demain, quelque chose comme ça.



jeudi 20 octobre 2011

Durbar Square, Freak Street et la déesse vivante...

Aujourd'hui je suis allé à pieds à Durbar Square, un petit quartier plein de temples anciens classé par l'UNESCO comme patrimoine mondial.


Sur le chemin je me suis arrêté chez un opticien pour lui demander de changer la monture de mes vieilles lunettes déglinguées. Il m'a carrément proposé de me faire des verres neufs avec et dans la journée, pour 35 Euros après négociation ! Sans hésiter, après avoir choisi une monture, je le laisse faire ses mesures avec les verres de mes binocles et lui paye un avoir contre un rendez-vous en soirée à 18h pour les récupérer. 


Sur le chemin vers Durbar, rien de très intéressant à part des TONNES de magasins de photos et de téléphones portables. J'en profites pour m'acheter un filtre neutre pour mon appareil photo, ce qui me coute 350 roupies.


Durbar Square, c'est une bonne surprise. C'est un lieu certes touristique mais très populaire. Plein de marchands ambulants, aussi bien de babioles que de légumes et de fleurs comme au marché de Sarcelles, mais en plein milieu des temples qui s'élèvent magnifiquement du sol. Je passe devant la maison de la Khumari, une déesse vivante, enfant choisie à la naissance et dont la vie est strictement réglementée. 
Elle n' pas le droite fouler le sol impur, s'habille que de rouge et ne doit pas pleurer. Et elle gagne 14 000 Euros par mois s'il vous plaît.
Selon mon routard, il est très rare de la voir, il faut moyenner un bakchich, et encore... quand c'est possible de l'apercevoir à son balcon on ne peut prendre de photos. Et j'ai eu la chance immense de pouvoir la voir ! Enfin la chance... Je ne sais pas trop. Je me suis glissé en plein milieu d'un groupe de japonais qui semble avoir payé le prix pour la voir. A la fenêtre, une vieille dame guettait et semblait très réticente aux apprentis papparazis. Puis elle est apparue, une gamine de 9 ans environ, qui nous a regardé d'en haut, ne semblant pas trop comprendre ce qu'elle faisait là... Ca a duré 30 secondes dans un silence le plus total et elle s'est reculé et a disparu dans la pénombre...


La reine mère guette...




Après ce moment assez fort, j'ai visité les quelques temples. Seul un était ouvert au public, mais on pouvait s'assoir sur les marches des autres et admirer la vie du quartier. Aux abords des temples, quelques étals de marchands de babioles dont certains très marrants et sympas. La négoce est dure et je crois que j'y ai trouvé les meilleurs prix du Népal.
Je me suis aussi baladé dans Freak Street, rue célèbre pour son côté hippie/70's/psychédélique que l'on perçoit encore vaguement, c'est plus aussi fou que ça avait pû l'être à une époque, mais c'est sympa à voir et y'a quelques boutiques de musique et de fringues rock 'n roll.


Freak Street






 On croise souvent des enfants traînant dans les rues, ils adorent poser pour des photos en échange d'un simple "Hello". Leur montrer la photo que vous avez prise ne comporte aucun risque et les fait bien rigoler.

Me perdant dans Kathmandu, je suis tombé sur un mall "luxueux". Ca ressemble vaguement à un centre commercial mais en plus délabré, avec un grand écran à led en façade (le seul du Népal ?) et ds boutiques de fringues à gogo. J'ai même trouvé une boutique converse avec des modèles plutôt sympa ma foi, à 3000 roupies en moyenne (30 Euros). Je suis enfin revenu à Durbar Square me poser sur un temple en attendant que mes lunettes soient prêtes. Des gamines mendiaient à manger, elles sont très fortes et apprennent à être mignonnes très jeunes pour se faire payer à manger... ! Mais peut-on vraiment s'en plaindre ?


Enfin je suis allé voir mon opticien, il venait juste de terminer mes lunettes quand je suis arrivé et avait encore plein de poussière de verre sur les mains. Le résultat est parfait, je dois encore m'accommoder aux nouveaux verres mais c'était nickel !


Après ça, je suis parti manger un morceau dans un resto de Thamel avant de me rentrer à l'hôtel. Mon dernier jour demain sera sûrement consacré à visiter le palais royal Hanuman Dhoka, l'entrée est payante mais il semblerait que ce soit intéressant. Je pense aussi faire un peu de shopping pour ramener des souvenirs à mes amis en France.


Journée très sympa dans un coin plutôt agréable de Kathmandu, les gens sont vraiment adorables au Népal, et l'ambiance authentique !




mercredi 19 octobre 2011

Comment j'ai failli rester bloqué 2 mois au Népal

Ce matin, levé aux aurores pour me rendre à l'ambassade d'Inde à Katmandu.
En effet mon visa indien est multi-entrée mais les sorties/ré-entrées doivent être espacées de 2 mois ! "Allez à l'ambassade indienne à Kathmandu, c'est rapide" m'avait-dit le type qui m'a délivré le visa en France...
L'ambassade, du moins le bureau d'immigration est pas très loin de mon hôtel à pieds. Mais à peine arrivé que je comprend que je n'ai pas tous les papiers sur moi. Et y'a déjà pas mal de monde devant le portail... Je cours dans la ville à la recherche d'un cybercafé, en trouve-un, me connecte à mon mail pour imprimer mon e-ticket d'avion Delhi-Paris, photocopie mon passeport, mes visas mes tampons, mes trucs mes chouettes. Le temps passe et passe et je vais pas m'en sortir.
Au bureau, un surveillant me donne un ticket d'attente -F12-. Alors ici, ils font passer 3 "Aquelquechose" 2 "Cquelquechose" et seulement 1 "F"... Et ça dure des heures. Je crève de chaud. Tous les touristes se regardent comme dans un western. Un corbeau passe. Et finalement mon tour vient. Le guichetier me redonne de la paperasse à remplir et me dit de revenir sans faire la queue. Et sur ce papier qui supplie l'ambassadeur de me laisser repartir, on me demande encore des copies de mes billets d'avion et de mes visas et de mes trucs. Je cours, imprime, je photocopie, perd mon chemin, crie, pleure, demande à un népalais et retrouve le bureau... Et là, après avoir payé 900 roupies j'arrive au bout du parcours du combattant et dois laisser mon passeport... Récuperation prévue à 17h.



Du coup en journée j'ai préféré ne pas trop m'éloigner et suis resté sur Thamel et ses environs. Je me suis vaguement perdu dans les rues plus populaires et ai vu quelques Stupas et autres bouddhisteries.






Puis je suis revenu au bureau d'immigration à 16h. Je stressais pas mal avec cette histoire de visa, je me demandais déjà comment faire si je ne l'avais pas obtenu. Il semblerait qu'il existe certains postes frontières non officiels... Quitte à payer, autant tenter le coup...!


Un américain attendait déjà devant le portail, on a un peu discuté et il m'a demandé si Pokhara était un endroit à faire.  Bien évidemment, man, you should go to Pokhara and get some pot belong the Lake ! A 17h précises, le portail s'est ouvert et on a du faire la queue de manière anarchique pour récupérer nos sésames. Quand je suis passé, ils m'ont demandé d'attendre 5 minutes et de revenir. Le monde s'est écroulé. Je me voyais déjà envoyer un mail à mon boulot, demander des sous à je-ne-sais-qui par Western Union, revendre mes biens et devenir Sadhû pendant 2 mois. Non en fait je cherchais quelque chose, un poteau auquel m'accrocher de toutes mes forces en hurlant NEI-NEI-NEI-NEI (Non en Indien). Et en fait non. Tout s'est bien passé. J'ai 7 jours pour rejoindre Delhi. Ouf ! Libéré !


Après une bonne douche à l'hôtel, je suis sorti manger et me poser dans un bar, comme hier soir. J'ai aussi regardé l'itinéraire que j'allais emprunter demain pour rejoindre Durbar Square et Freak Street, quartier touristique avec plein de choses à voir.







Voilà, ça a été chaud cacao mais je m'en suis sorti ! Je suis désormais serein !





mardi 18 octobre 2011

Kathmandou

Arrivée dans la capitale Népalaise dans la journée, après un périple en bus de 7h plutôt désagréable. Le patron de l'Hôtel Angel m'a confié à une compagnie de bus vraiment pourrave. On m'a proposé une place "cahotique" au fond du bus qui m'a donné mal à la tête au bout d'une heure. On m'a alors placé devant sur une banquette  pas terrible près du chauffeur, que j'ai dû partager avec un indien balafré qui faisait un peu flipper.


On nous dépose aux frontières de Thamel, et je prend un taxi pour rejoindre l'Avalon House KTM, où j'avais booké une chambre pour le reste de mon voyage. Accueil impeccable, la chambre l'est également, avec en prime une connexion Wifi de très bonne qualité.


Je me décide de sortir dans le quartier pour l'explorer et il est plutôt sympa. Touristique à souhait, mais avec un esprit un peu plus bordélique et moins arrangé qu'à Pokhara. Beaucoup de bars et de restos, mais il se fondent tout de même mieux dans le paysage. Et bien-sûr des boutiques de souvenirs diverses et plein de touristes. Je m'arrête manger au Helene's un grand resto sur Thamel qui sert de la cuisine de tous horizons, plutôt sympa et pour 6 Euros je mange comme un roi. A savoir que les entrées au Népal, comme dans beaucoup pays d'Asie, c'est très large...!






Je me laisse entraîner dans un bar d'ou sonnent les accords live de morceaux de rock connus. C'est un bar à thème reggae/rock plutôt sympa avec une petite scène très bien équipée et sonorisée où un groupe de jeunes reprennent des titres divers, et ils sont plutôts doués. J'avais déjà remarqué ça au Népal, les bars sont vraiment très bien foutus ici, et ceux de Paris ne font pas le poids. Je me prend quelques verres attablé à la terrasse tandis que les jeunes serveurs sympathisent avec les touristes (surtout les filles) et me rentre vers l'hôtel me coucher. Demain je dois aller à l'ambassade indienne pour demander une exemption de visa, afin de pouvoir retourner en Inde sous les 2 mois réglementaires...



lundi 17 octobre 2011

Dernier jour à Pokhara


Comme prévu, je suis allé me balader sur le Lac Fewa en barque. Compter 600 roupies pour la location à la journée.
On peut aussi louer un rameur, mais j'ai préféré me la jouer solo cette fois.
Bon si je tombais à l'eau par contre j'étais surement cuit tel un rat.



La balade est plutôt sympa et le temps était de la partie. J'ai rejoint l'autre rive au niveau du Typical Lodge, leur ai confié ma rame pour 10 roupies (on se la fait piquer si on la laisse dans sa barque...) et ai emprunté le long et pente chemin vers le Peace Stupa construit par des japonais tout en haut de la montagne, à 1100m au dessus du niveau de la mer. autant vous dire que c'était pas de tout repos, le chemin étant pavé de pierre irrégulières, mais c'était plutôt agréable. Sur le chemin j'ai discuté avec une guide népalaise qui marchait pieds nus ! "Nepali are tough !" she said. Puis on a fini par arriver au fameux Stupa, qui offre une vue magnifique sur la chaîne des Annapurnas. Les stupas sont de simples constructions en forme de dôme, généralement surmonté d'un pic plus ou moins grand et doré. C'est un lieu de recueillement pour les bouddhistes de tout azimuts. Et ça se visite très vite. Ca valait le coup de faire son cliffhanger hin.









La redescente à été plus aisée et j'ai repris ma barque pour faire une sieste en plein milieu du Lac. Derniers moments de calme avant la tempête kathmandienne.

J'ai fini la journée sur Lakeside, dans un café restaurant plutôt sympa le Lemon Tree. J'y ai diné et suis rentré à l'Hôtel Angel pour préparer mon sac. Demain départ à 7h30 à la tourist bus station pour Kathmandu ! Le patron de l'Hôtel m'ayant réservé une place dans un bus pour 500 roupies.

Je suis assez mitigé sur Pokhara au final. Je pense que c'est la ville népalaise pour s'éclater avec ses potes, avant un trekking. Je pense que si j'y remet les pieds, ça sera avec des trekkeurs donc. Ceci dit, c'est une jolie ville, Lakeside est très agréable et je ne suis pas insatisfait de ma présence ici. Je retiendrais surtout que les tibétains sont très présents et ont grandement participé à l'essor économique de la ville. Ils confirment encore leur excellent sens du commerce, ce qui semble pourtant leur attirer des jalousies de la part des népalais.





dimanche 16 octobre 2011

Pokhara, ou la ville la moins pauvre du Népal ?

Je me suis baladé dans Pokhara aujourd'hui, fais le tour de Lakeside en longeant le lac Fewa. Comme je l'avais vu, que des boutiques pour touristes. Pokhara étant surtout le point de départ idéal pour les trekkeurs, on trouve donc pas mal de boutiques vendant des accessoires et des vêtements de treks. Mention spéciale pour les tonnes de fringues et sac North Pole qui m'ont l'air pas chers du tout... trop pour être honnêtes quoi.


Et bien sûr une tonne de boutiques de souvenirs tibétains et népalais, ainsi que des restos à gogo et y'en a vraiment des chouettes pour que d'chi.

Je pense que Pokhara c'est surtout une aire de repos pour trekkeurs, ça me rappelle les stations de ski chez nous (Oui j'ai été en classe de neige moi monsieur).Plein d'étrangers, Espagnols, Francais, Américains, Suédois et je ne sais quoi encore, amateurs de parapente, saut à l'élastique, trek et escalade en tous genre.


Après ma promenade je suis allé voir un tatoueur local du nom de Gagan. Le mec à l'air de s'y connaître et on mange ensemble après avoir décidé de mon motif. Son assistant m'invite à manger des momos à leur table et de se mettre au travail ensuite. Ca se passe plutôt bien et sans souffrance, Gagan est très bien équipé et respecte toutes les conditions d'hygiène qui font de lui un bon tatoueur. Ca m'aura couté 55 Euros, là ou en France j'en aurais eu pour x fois plus...!


Gagan bossant sur mon motif... !



Demain je vais tenter de me lever aux aurores pour aller en taxi a Sarangkot voir le lever de soleil sur les Annapurnas. Selon mon guide du routard j'ai possibilité de revenir à pieds de là-bas... Moyennant 3heures de marche. Mais bon se lever à 5h30... Ca va être compliqué me connaissant. Je vais p'tet laisser ça pour le coucher de soleil au pire. Et je pense passer une bonne partie de la journée sur le lac Fewa pour visiter les temples et me la couler douce au soleil avant mon ultime voyage à Katmandou...!


samedi 15 octobre 2011

Le voyage vers Pokhara

Le dortoir du temple coréen
Ce matin je me suis levé tôt pour partir à Bharahawa, la grande ville la plus proche à 23 Km de là. De là-bas je vais pouvoir prendre un bus pour Pokhara.






Après une grande marche à travers les jardins de Lumbini et ses monastères, je finis au Lumbini Gate, où se trouve une station de bus. Je demande à quelques types où est le bus pour Bharahawa et je grimpe dedans. J'y fais la connaissance de David, un québécois tabernacle qui fait le tour d'Asie depuis un mois (et compte y rester un an, voguant au gré du vent). On fait la route puis le chemin ensemble à travers Bharahawa vers le Bus Park. David se fait pas mal harceler par les cycle-rickshaws, moi je me fond plus dans le paysage. Depuis que je suis ici, on m'a pris pour un Bhoutanais, un Indien du nord (ils sont jaunes et bridés). Je lui donne mon truc pour me débarrasser des rickshaws collants : leur proposer 5 roupies la course quand ils essaient d'en demander 50.
Tranquille le singe...
On trouve la station, un homme nous aborde et nous propose des bus pour nos destinations respectives. David va à Tanzen à 3h de route. Pour moi ça me coutera que 400 roupies, ce qui est un très bon prix (100 roupies népalaises valent presque 1 euro)
Je laisse mon compagnon de la matinée et monte dans un bus... Folklorique.
En gros j'ai bien pris un bus local, rempli de népalais et népalaises. Et un poulet. Oui. Et parait que j'ai eu la chance de ne pas me taper une chèvre en voisine de banquette. Le voyage est prévu durer 8 heures et il est 9h30. Ca se passe plutôt bien, dans le calme et la bonne humeur -et la musique népalaise-, entre les divers arrêts pour ramasser du monde, les divers musiciens jouant de la viole et les divers commerçants qui proposent à manger et à boire sur la route. Mais une roue à explosé sous un caillou et on a du s'arrêter pour la changer. Bouclé en 30 minutes, on a eu la chance d'être arrêtés juste à côté d'un "garagiste" (en fait un mec qui vit dans une cahute avec plein de pneus et un compresseur) Puis on a repris la route, toute la sainte journée.





Et là je dois dire que j'ai vu des paysages fantastiques. Nous avons du traverser des cols montagneux et des vallées, bordés de mini villages. La vue était juste fantastique et vertigineuse. Je pense même que ça battait Dharamsala pour le coup. Après 12 heures de route, on a fini à Pokhara après avoir changé de bus une fois pour 30 minutes de trajet. Là-bas les taxis sont à l'affut et vous proposent de vous emmener à Lakeside, le quartier dans le moove, pour 200 roupies. A savoir que 100 roupies c'est déjà pas mal. Ca tombe bien c'est là-bas qu'est mon hôtel, l'hôtel angel.


Lakeside, c'est pas du tout ce que je pensais. C'est Ibiza ici. Plein de restos, de bars à l'occidentale. Les commerces sont propres, bien rangés, les rues sont plus belles qu'en France. J'espère que ça se limite à ce quartier. Je fais un test et demande combien coute ici un objet que j'ai payé 300 roupies indiennes à Dharamsala. 1200 npr. Bah voyons. Je pérégrine un peu après un bon repas et une bonne douche dans mon hôtel super joli et je tombe sur un Jazz bar d'où résonnent de bonnes vibrations. Des ricins y jamment et se croirait vraiment pas au Népal. Je me rentre à l'hôtel en passant devant des boites de nuits diverses et un bar irlandais (!) Pour me coucher à l'hôtel. Ce soir j'ai droit à un dortoir mais demain j'aurai une chambre comme je l'avais demandé.







vendredi 14 octobre 2011

Arrivée à Lumbini

Très tôt le matin, je trouvé un taxi qui me mène non pas a Saunauli mais à Balihiya, beaucoup plus proche de la frontière et de Lumbini/Pokhora. Et donc il y'a aussi un bureau d'immigration là bas. J'en ai eu pour 1000 roupies de taxi, ce qui est correct selon Himanshu.

Après une traversée de 3h en pleine cambrousse indienne, on finit dans la dite ville, très poussiéreuse et grouillant de circulation. Le poste frontière indien est une simple table de bois dans un local ouvert à la rue depuis lequel 4 vieux vous toisent du regard. Je leur file mon passeport, et après qu'ils aient noté ce qu'ils voulaient, je passe la frontière à pied, et trouve le poste frontière népalais.
Là bas je donne une photo, mon passeport et 25 $ pour 15 jours de visa (on trouve facilement des rabatteurs qui vous font le change en $ et roupies népalaise et bien sûr se foutent une commission tout confort dans la poche) Je remplis quelques formulaires de circonstance et me voit délivrer le sésame en même pas 10 minutes. On a des efforts à faire en France !

Enfin je suis au Népal.

J'ai rajouté 600 roupies pour que le taxi m'emmène jusque au temple coréen à Lumbini, le taxi à eu "l'autorisation" accordée par un soldat, de passer la frontière sans visa. Tout est normal.

Arrivé au temple, je suis accueilli très correctement par l'intendant qui me fournit un lit dans un dortoir. Ca coute 250 npr par nuit et les repas sont offerts. Je partage mon dortoir avec un japonais pas très bavard ma foi. Je pars faire un tour dans les environs. Le "camp" où je me trouve est plein de monastères erigés ou en cours de construction. Le site de Lumbini est protégé et fait partie du patrimoine de l'UNESCO, chaque pays représentant une confession et une école bouddhique est invitée à y faire bâtir un monastère la représentant. Je trouve même un pagode viet, mais le chantier semble à l'abandon, en attente de mécènes j'imagine.
Temple coréen

Temple chinois

Temple viet en construction ?
Mandala sur la voûte du Temple tibétain
Dans le Temple tibétain

Les temples sont très bien entretenus
Après cela je suis allé dormir dans mon dortoir, le temps étant décidément trop lourd. Je me suis réveillé avec un autre jap' dans la chambre, beaucoup plus sympa celui-là ! A 18h il est déjà l'heure de manger et je rejoins la table de mes compagnons d'une nuit.

Après le repas (qui est très bon ma foi) j'entre dans le temple coréen où un moine donne un office. Je me joins aux prières des quelques fidèles, dans une atmosphère digne d'un vrai temple de l'époque, bougies et austérité à la lumière de la Lune. Une expérience vraiment unique, l'une des plus belles de mon voyage.

Je finis ces quelques lignes avant de me coucher. Je me lève tôt pour prendre la direction de Pokhara !





jeudi 13 octobre 2011

Dharamsala - Pathankot - Chakki Bank - Gorakhpur

1ère partie de ma grande aventure vers le Népal, la route vers le train.

Je quitte McLeod Ganj dans un bus public, le genre de bus qui devient très vite peuplé de monde grouillant, bruyant, puant. Le voyage se passe cependant sans encombres et j'arrive 4 heures après à Pathankot, en pleine nuit noire. Je traverse une sorte de bidonville surpeuplé et très animé. J'arrive sur un chemin longeant la voie de chemin de fer et commence à regretter de ne pas avoir pris un rickshaw. Il fait nuit noire, je croise des mecs qui me fixent et c'est la pleine Lune. Au sicours.





Finalement, j'arrive à la gare de Chakki Bank sain et sauf à 20h30 et… J'hésite entre Gare du Nord, le foyer Sonacotra et le Secours Populaire. Ca dort par terre, ça crie, ça pue ça bouffe et ça te mate de bas en haut.

Et là je réalise que mon billet de train ne sert à rien.

En fait en Inde le train c'est un peu leur loto national : on peut booker son train mais si on est en waiting list il faut prier pour que les gens devant soi se désistent. Sinon dans l'cul Lulu. Et j'ai jamais été fait pour les jeux de hasard…
Un homme d'une cinquantaine bedonnante, qui ronflait et snirflait affalé sur son siège perçoit mon désespoir et me dit que mon billet ne sert à rien. Merci le gros, much appreciated. Là j'sais pas ce qui lui à pris, il a voulu m'aider. Comme ça. J'ai crû à un piège type j't'embrouille, j'te sers de guide, j'te dévalise avec le sourire. Mais non, là on aurait plutôt dit le mec sans-ami et collant du film "Un ticket pour deux", pour ceux qui voient de quoi j'parle.

Il avait son train à 22h mais a décidé de rester toute la nuit pour me faire entrer dans ce satané train pour Gorakhpur, arrivée prévue 0h30. Il voulait négocier avec le contrôleur en Hindi pour qu'il me prenne. Du coup on est resté sur le quai à discuter de l'Inde qu'il appelle "Country of incertitude and permanent changement" et m'a conseillé de me marier avec une indienne. Il a fait 50 aller-retour entre notre banc et je-ne-sais-où pour demander je-ne-sais-quel-renseignement, se déplaçant lentement et frôlant plusieurs fois la crise cardiaque -parce qu'en fait il était cardiaque et asthmatique le bougre- J'ai crû (mais vraiment) qu'il allait y passer plusieurs fois tellement il était essoufflé.

Finalement mon train arrive avec 1 heure de retard, on a du traverser la voie à l'arrache et son coeur a encore failli lâcher. Le train est arrivé, il a baragouiné quelques mots en Hindi au contrôleur qui a accepté de me prendre. "Go my frrrriend go !" et il m'a poussé dans le wagon-couchette classe 2 Air Conditionned tout confort, en baisant les pieds du Sikh de contrôleur. Et tout ça gratuit, à l'oeil juste un gros au revoir et un gros sourire.
Y'a des gens comme ça, tu sais pas pourquoi ils t'aident sincèrement sans que t'aies rien demandé. Ca serait pas arrivé en France ça, c'est aussi ça "l'Incredible India".

Dans le train des personnels de bord proposant des boissons et de la nourriture. Le voyage s'est bien passé, je captais pas toujours le edge sur mon iPhone. Donc j'ai dormi, joué sur mon iPhone 4 (Merci Apple pour nous fournir de merveilleux passe-temps) et re-dormi perché sur ma couchette en hauteur.





Arrivée 20h plus tard à Gorakhpur sans encombre, j'arrive dans une gare pire encore que Chakki Bank, encore plus grouillante et farfouillante. Mon sauveur m'avait parlé de dortoirs loués à la nuit dans la gare même mais je n'ai pas le courage de chercher. Ma tête s'est mise à tourner et je me suis senti pas super frais d'un coup... Passer d'une clim' à 35 degrés d'un coup m'a pas trop réussi je crois... Je décide donc de me prendre une chambre d'hôtel devant la gare...



Et là horreur. Comme je le pensais c'est moche, sale, moisi de partout, plein de cafards... Et c'est cher en plus, ils se font pas chier hein. J'en ai presque la gerbe, je crois vraiment que c'était les pires hôtels de toute l'Inde.
Je prend donc un rickshaw et me dirige vers l'Hôtel President, dont une grosse pancarte est affichée face à la gare. Ca à l'air classe, propre, cher. Allez, on se fait plaiz'.
Arrivé à la réception, le type de l'hôtel me sort qu'il n'a plus que la foutue suite présidentielle à 3500 inr la nuit à me filer... ! Complètement rincé, j'accepte et me dit que ça ne me fera pas de mal après 20h de voyage de me chouchouter un peu.
La suite est classe, propre, rien à dire. Ils me font à bouffer à la carte pour un prix cher mais acceptable. J'ai même droit à une glace à la vanille ! Et surtout j'ai un valet de chambre en mode prostituée de luxe prêt à tout pour mon plaisir.
Je fous la clim' à fond, me lave et m'endort paisiblement tel un Maharadjah à Gorakhpur.


 



Je pense que je trouverais des taxis vers 7h du mat' pour aller à Saunauli chercher mon passeport… Je suis donc dans les temps, c'est merveilleux : )